mardi 3 octobre 2017

cavalcade et poèmes

Chanson d'une cavalcade d'Avesnes écrite en 1890 le 16 avril  par Florent Laby  et chantée par Casimir Deneuville  sur un air connu ..
Je n'ai pas retrouvé cet air , lecture du texte difficile Et remplacé par des .......... .

                                              Chanson de la cavalcade d'Avesnes .

1)
De la cavalcade d'Avesnes
Les ...............bonne aubaine
Grâce au ............quinzaine
Des cinq ..................
Eloges .......................
Les habitants ..........admiration
Leur adressent félicitations .

2)
En tête le groupe d'hérauts d'armes
Comme dans nos anciens jours d'alarme
du défilé à fait le charme
L'emblème à la main
Ouvrant le chemin
Il eut le réel privilège
De maintenir l'ordre du cortège.

3)
Les cavaliers d'Avesnes dans les rang
D'un air noble et si franc
Des plus petits jusqu'au plus grands
Se sont comportés avec dignité
Prouvant que dans toutes les occasions
Ils auront bien accompli leur mission .

4)
Honneur ...........scolaire
Glorieux ..............militaire
Désireux de .........savoir faire
Au son du clairon
Comme une garnison
Exécutant régulièrement
Les exercices de nos régiments .

5)
Notre cher drapeau tricolore
Que tout bon patriote honore
De costume ....................
Etait avec .....................
Bien représenté ................
Par trois jeunes gens de Noyelle vion
Tous remplis de bonnes intentions .

6)
D'adresses il est necessaire
Après ce qu'il est fait pour plaire
A Noyelle et son bataillon scolaire
Avec son tambour
Amusant comme toujours
L'hommage et les remerciements
Qu'ils méritent pour leur dévoument .

7)
Tous une très belle ombrelle dorée
Apparaissait la reine Pomaré
Portée par des hommes cuivrés
Véritables sauvages
Faisant au panage
De la foule ..........les côtés
L'objet ...........;..curiosité

8)
On a remarqué.........panage
Qu'avaient les charmands petits pays
Constituant seuls l'entourage
Du roi d'Yvetot
Planté comme un pot
Sur le dos d'un aliboron
Les curieux longtemps rappelleront.

9)
Du succès de la noce du village
Chacun avait droit au partage
Les vieux comme les jeunes ménages
Sans distinction
Au son du clairon
Exécutaient ..........contre danses
Aux applaudissements.........assistance.

10)
On peut dire aussi que la musique
De distinction honorifique
Montée sur un char magnifique
Joue ses beaux morceaux
Choisis et nouveaux
Préparé pour la circonstance
Est bien digne de reconnaissance.

11)
Puis ensuite venaient les pompiers
Marchant au pas comme les troupes
Avant l'heure ils étaient sur pied
A côté de leur pompe
Que nul ne s'y trompe
tous disposés sans s'émouvoir
D'accomplir fidèlement leur devoir.

12)
Au son du clairon........sapeurs
Animaient ....................asseurs
Qu'accompagnaient ............bonheur
Des amazones
Gentilles personnes
Qui feront régner l'accord et l'union
Dans les prochaines réunions.

13)
La déesse de l'agriculture
son beau char et sa garniture
Ses boeufs à la pesante allure
C'était superbe
Ainsi que les .......................
Que portaient ............honneur
De vaillant ................ nneurs .

14)
De négliger gardons nous bien
Les volontaires Garibaldiens
Tout ces héros ne craignant rien
Avec audace
Tenaient leur place
D'eux surtout l'on aura parlé
au cours de ce grand défilé.

15)
Suivaient les célèbres gaulois
Armés comme ceux d'autrefois
De boucliers ,de lances et je crois
que leur chef aussi
A bien réussi
Avec son costume magnifique
Frapper l'attention publique .

16)
Il serait ..........trop fort
D'oublier ............sort
Des chinois ..........à mort
La tête .........................
C'est par trop barbare
En attendant leur châtiment
De les faire marcher si péniblement .

17)
Chacun gardera dans sa mémoire
Les faits du docteur Grégoire
Ses discours charmant l'auditoire
Et son ento......................
Qui faisant .........................
Vendait .............................
Et jouait ..................rigodons.

18)
Bien armé de taille haute
Figurait le fameux Don Quichotte
Près de lui marchait côte à côte
Pancho son valet
Fier comme un poulet
Leurs montures sans pareilles
Etaient de véritable merveilles .

19)
Bois Roger le coureur des bois
En dépit de toutes les lois
Isolé comme au fond d'un bois
Exerçant son métier
Le long des sentiers
Portant du gibier qu'il ravit
Passait sans crainte d'être poursuivi .

20)
De pelles ...............outils
On peut ................démenti
Le char .................assorti
Et des travailleurs
Remplis de vigueur
Etaient capables de nous rendre ........
par le bruit qu'ils faisaient toujours .

21)
 Les vaillants hussards de la garde
Troupes régulières et gaillardes
aussi placés comme par mégarde
Bien entendu
Se trouvaient
Pour assurer .................avant
En tête ils .........................

22)
Au soleil d'Afrique endurcis
Les cavaliers arabes ,dieu merci
Les mains ,la figure bien noircie
Portaient pour parure
De sinistre augure
Des vêtements blancs comme la neige
Ainsi se termine le cortège .

23)
On n'a vraiment pas eu tort
De vendre des programmes en dehors
La pâtisserie surtout se faisait fort
Ainsi que les quêteurs
De ramasser en choeur
L'argent devenu nécessaire
A payer ce que l'on à fait faire .

Pour copie conforme à Avesnes le comte le 16 avril 1890

              Florent Laby .
( Remis à Casimir Deneuville  pour le chant ) .


                                                      ______________________________

                                                                      POEMES .

                      Armistice .
Ils n'espéraient plus rien ,ils étaient résignés ,
Ils attendaient la mort au bout de ce calvaire
Et ne comprenaient pas que le destin sévère
Dans ce massacre affreux les avaient épargné .

Pourtant depuis trois mois ,le terrible adversaire
Manifestait enfin des signes de déclin
Ils redoublaient d'ardeur ,valeureux Duguesclin
Et frappaient sans relâche afin de les défaire .

L'ennemi reculait . Vers la fin de juillet
Nos courageux poilus passaient à l'offensive
Repoussant l'agresseur de façon décisive
La victoire certaine au fond des cieux brillait.

L'allemand en retraite arrivait en Belgique
Quand l'aigle impérial hissa le drapeaux blancs ,
Le clairon retentit , éclatèrent des chants:
C'était le dénouement d'un martyre tragique .

Honorons ces soldats , ces héros vertueux ;
Ils ont connu pour nous souffrance et misère,
Fêtons donc aujourd'hui ce bel anniversaire
Qui mit soudain un terme aux combats monstrueux .

                                         P. Sébert
(Rosati d'Artois du cercle poètique du Ternois)

                                                                    ----------------------------

                     Le lièvre .

Au fond du bois , la nuit , sous la ramure,
Triste et songeur , un vieux lièvre gîtait.
Le "frifilis" de feuilles , le murmure
De l'eau ,rendaient le bon lièvre inquiet.

Or , c'est l'instant de quérir sa pâture;
Le jour arrive et le soleil paraît.
Salut! Salut ! Père de la nature
Le danger fuit ; tout s'éveille en forêt.

Le lièvre gris s'en va donc vers la plaine ,
Par petits bonds prudents et gracieux;
Sûr de l'instinct qu'il à reçu des cieux.

Un traître est là ! traître à figure humaine
Qui tire ..... et pan ! le lièvre infortuné
Sur le gazon s'étend assassiné .

                                L. Vahé

                                                                       -------------------------

                Ecarval ,mon vieux .

On m'appelle Saulette ,chemin vert , allemand 
De mon nom de baptème ,je me nomme Ecarval 
Puisque je viens de l'Est  ,je vais vers le couchant 
Je côtoie l'ancien Gy dont j'épouse le val.

Je suis chemin gaulois ,fier et indépendants
Mes villages sont morts je leur ai survi
Alors je reste seul au milieu de mes champs
Comme un vieux laboureur que le soir à surpris.

Je lambine , j'ai le temps , entre mes deux talus 
Couverts de thym sauvage ,d'épines et de sureaux 
De chaque côté de moi ,les saules se saluent 
Semblent s'entretenir ,opiner au chapeau .

Depuis des millénaires , je vis  du souvenir 
D'un peuple étrange et dur , élu d'Atrébatie
J'ai vu Avesnes brûler et je l'ai vu grandir 
J'ai entendu chanter , en quelques éclaircies .

Que ce monde moderne , que je sens s'agiter
M'oublie dans ses projets  , dans ses folles entreprises
Qu'il s'épure l'esprit de phantasme habité 
Qu'il s'inspire ardemment des anciennes méprises .

Quand ton activité deviendra moins fébrile,
Passant si tu veux , je te raconterais 
L'histoire de ton pays dont je suis le nombril
Depuis une nuit des temps  qui reste inexploré.

Le promeneur m'oblige  par les jours d'été car
J'accorde à tout poète le droit de me fouler 
Je viens de n'importe où , je ne conduit nulle part
Je me nomme Ecarval , assez vieux pour rêver .

                                                R. Ducroquet .

Ecarval ou plutôt  Equarval  ,origine étymologique , de Equorum valis  ( vallée du cheval )

                                                                   ------------------------------

                             Enfance .

Les sanglots longs , les violons de l'automne .
Je t'ai appris mais pourquoi suis-je monotone ?
Petit enfant avec toute son inconscience ,
Je t'aimais et je te répétais avec impatience,
Aujourd'hui , j'ai repris mon cahier et j'ai relu 
Les sanglots longs, les violons de l'automne .
enfance tu te remémores et tu me donne
La nostalgie du passé . Mais pourquoi t'ai-je relu ?

Je me souviens de toi , tu m'avais beaucoup plu .
Je revois le moment où j'étais moi tout seul.
Les sanglots longs , les violons de l'automne .
Je vivais dans un univers restreint qui tonne
Aujourd'hui dans mon coeur qui est devenu seul .

Je ne faisais pas attention à la Pologne 
Mais maintenant que je suis un " grand " ,j'en rogne .
Les sanglots longs , les violons de l'automne .
Les parents ne donnent à leurs enfants que leur coeur ,
Ils pourraient être heureux mais vivent dans la terreur .

ils séquestrent les solidaires en soif de liberté ,
vous , militaires sans coeur , je suis indigné 
Les sanglots longs ,les violons de l'automne 
blessent mon coeur d'une langueur monotone .
Vous , les vieux , vous pouvez accepter ce malheur ,
Mais vous , à seize ans , nous avons encore un coeur .

(Dédié à la Pologne , à l'époque de l'oppression ) 
                                                    C. Sébert d' Achicourt  . 


                                                         -------------------------------

             Avesnes . 

C'est en me mariant que je t'ai rencontré 
Un garçon de chez toi un jour m'a dit 'je t'aime "
Il à su me montrer tout ce qu'il ressentait 
Si bien pour toi "Avesnes" 

Je ne peux te décrire , car moi même il y a longtemps 
Que tu m'à adoptée , je te connais à peine 
Pourtant au coin du feu , je me surprend souvent ,
Révant à toi "Avesnes "

Tu as tes "écalettes" qui remplace les cloches ,
Quand celles-ci sont parties pour trois jours de bohême,
Et tu as les "tambours " qui sont tout un poème 
Et plaisent à ceux d'Avesnes .

Quand au mois de juillet , nous vivons la "ducasse"
A rire et à chanter , nous passons la semaine 
Tes rues sont envahies , il n'y à plus de place 
Pour tous au bal d'Avesnes .

Et qui n'a entendu parler des musiciens ?
Chacun y met son coeur , et moi je dirais même 
Qu'il y met tout son amour ; et on est ,c'est certain 
Très fier de toi Avesnes .

Et lorsque le soleil , le matin te sourit 
On à la joie au coeur , on oublie ses problèmes 
Il est vrai ce proverbe qui dit "qu'après Paris "
Tu le sais , c'est toi  "Avesnes" .

Nous vivons loin de toi , mais nous sommes si près
De ce petit village , qui est notre nous même
Que plus je vieillirai , plus je te dirai
Je crois , je t'aime "avesnes" .

Tout les ans , nous venons te faire une visite 
nous revoyons Mamie  , les amis que l'on aime 
Mais hélas pour nous tous , le temps passe trop vite 
A très bientôt ,"Avesnes" .

                                                            D .....

                                                              ------------------------------

                                                                     Histoire vraie .

Lettre écrite en 1876 à la préfecture pour demander l'obtention d'un permis de chasse gratuit , biensur refusé par la préfecture .
Lettre de Mr Vaast François  , au préfet du Pas de Calais :
                 
                                                       Monsieur le préfet .

souffrez que j'appelle un instant vos regards sur ces quelques lignes . 
Je me nomme Vaast françois , dit Nono , j'habite Avesnes le comte . mon travail journalier est ma seule ressource . dès le jeune âge  , j'eus le goùt de la chasse le plus prononcé . Déjà , à 16 ans , je maniais adroitement le fusil et je courais les champs ! Durant 65 ans , je n'ai céssé de chasser  , toujours nanti d'un port d'armes . j'ai peut être tué 7000 lièvres et je ne peux chiffrer les cailles et les perdrix tombées sous mes coups ! M'appuyant sur mon âge avancé et mes faibles moyens d'éxistence  , j'ose Monsieur le Préfet  , solliciter auprès de vous un permis de chasse gratis . J'espère que vous voudrez bien étendre votre bonté  sur un vieux chasseur tout heureux de faire preuve encore dans ses dernières années de son fin coup d'oeil si connu ,si renommé .
Pardonnez -moi mon importunité . Je me hâte , Mr le Prefet , en me recommandant  bien votre bon coeur , de vous prier d'agréer mon profond respect .
                                                                                                                             Vaast 
                                                                                                  Avesnes le comte le 8 septembre 1876 .
Réponse du Préfet :
Préfecture du pas de calais  ; Arrivée , le 9 septembre 1876 , 1ère division .
" Il es impossible de donner satisfaction à Mr Vaast François , les permis de chasse ne pouvant être délivrés gratuitement .

                                                                ------------------------------

                                                                       Toussaint .

sombre fête des morts !
Pour certains , le remords,
Et pour beaucoup ,
l'heure du rendez-vous 
pour aller célébrer
et fêter
Le jour de tous les saints
Puisque c'est la Toussaint .
Pieux souvenirs , regrets , receuillements .

chacun dans son délabrement , 
Rongé par la tristesse
A ses morts s'interesse.
En ce beau jour d'automne 
Plus qu'hier monotone 
les vivants  en détresse 
Fièvrement se présentent 
En longue théories 
Vers les tombes fleuries :
Et les coeurs tourmentés
Opressés
Eperdus
se lamentent
En exalant parfois , secousses déchirantes.
Des sanglots retenus .

De loin ils sont venus 
honorer leurs chers disparus
Dans les allées des cimetières 
A pas lents , résignés 
Ils vont , les bras chargés
De chrysanthèmes de bruyères .

C'est pour apaiser leurs douleurs 
qu'ils le disent avec des fleurs .

                                P. Sébert .
            (Rosati d'Artois du cercle poètique du Ternois )

 suite patoisante , page suivante .